Ce que nous, Occidentaux, nommons communément "cérémonie du thé" s'appelle en Corée, le Darye " art du thé" ou "rite quotidien du thé". Alors que le Japon a fait de son Chanoyu une cérémonie extrêmement sophistiquée en matière de gestuelle et de spiritualité, la Corée a adopté une cérémonie plus décontractée mais finalement très harmonieuse. Que ce soit au Japon,en Chine ou en Corée, le thé a toujours eu une connotation philosophique et religieuse. Le thé nous est grâcieusement offert par la nature et nous lie à celle-ci. l'homme se doit de suivre la voie du thé qui est déjà tracer sans en perturber son harmonie.
Selon plusieurs écrits, les premières cérémonies du thé en Corée remontent au VIIème siècle et n'étaient accomplies que par les moines bouddhistes dans des temples cachés dans les montagnes coréennes. Elles étaient pratiquées pour compléter la méditation et atteindre une harmonie spirituelle. Il faudra attendre le XX ème siècle pour que cet art soit enfin popularisé chez le peuple Coréen. Aujourd'hui encore, au nouvel an et en automne, la plupart des familles respecte la tradition du "Charye" qui consiste à offrir sollennellement de la nourriture et du thé aux esprits des ancêtres.
La cérémonie coréeenne telle que nous la connaissons aujourd'hui est orchestrée par une personne ( homme ou femme) revêtue d'un habit traditionnel: le hanbok.
Ce costume est caractérisé par des couleurs vives et des lignes simples. De nos jours, il sert de vêtement pour les grandes occasions telles que les mariages.
En Corée, on considère que la voie du thé est "sans portes", n'importe qui peut pratiquer la voie du thé quel que soit sa classe sociale.
Les ustensiles utilisés pour le Darye évoluent en fonction des saisons. L'équipement d'été se compose de "katade", des bols de 5cm de haut de de 12 cm de large dont le but est de refroidir plus rapidement la température de l'eau. En automne et en hiver, le thé est servi dans de grands bols plus étroits "irabo"qui concervent la chaleur.
Le maître et ses invités prennent place autour d'une table à thé basse puis se saluent mutuellement en s'inclinant mains jointes. L'hôte commence par découvrir les ustensiles à thé protégés par une serviette, ces derniers restant constamment sur la table. Il verse de l'eau dans une théière, puis de la théière dans les tasses afin de rincer et réchauffer les accessoires. Une nouvelle mesure d'eau est mise dans le versoir. Le thé (oolong en général) est déposé dans la théière avec une cuillère en bois puis recouvert avec l'eau du versoir qui sera très rapidement vidée. Cette opération a pour but de rincer les feuilles de thé et de les préparer à l'infusion qui va suivre. L'eau qui chauffait les tasses est également jetée. L'hôte procède à une première infusion d'une minute. Il verse délicatement celle-ci dans les tasses tour à tour en petite quantité afin que chaque tasse ait la même intensité de liqueur.
Dans le recueillement le plus complet, les invités écoutent religieusement le léger bruissement de l'eau qui coule d'un accessoire à l'autre. Comme pour le Chanoyu Japonais, la précision et l'économie des gestes donnent à cette cérémonie une dimension spirituelle. Chacun reçoit ensuite une tasse qu'il prendra soin d'humer et de contempler avant de porter le doux breuvage à sa bouche d'une gestuelle codifiée: chaque invité soutient par en dessous sa tasse de sa main gauche tandis que la main droite repose sur le côté droit de la tasse. L'hôte procède ensuite à une deuxième infusion de trois minutes puis une troisième de cinq minutes, chacune développant des arômes différents.
Une fois le Darye terminé, les tasses reviennent vers le maître de cérémonie. La théière est vidée de ses feuilles de thé. Les tasses et la théières sont lavées, reposées sur la table à thé et recouvertes du tissus. L'hôte et ses invités se saluent à nouveau mains jointes.
Cette cérémonie aspirant à la méditation trouve son importance autant dans la préparation que dans la dégustation. Le thé régénère notre corps et notre esprit. Selon la tradition coréen boire du thé nous invite à la sérénité.
Hanbok - image wikipédia |
Ce costume est caractérisé par des couleurs vives et des lignes simples. De nos jours, il sert de vêtement pour les grandes occasions telles que les mariages.
En Corée, on considère que la voie du thé est "sans portes", n'importe qui peut pratiquer la voie du thé quel que soit sa classe sociale.
Les ustensiles utilisés pour le Darye évoluent en fonction des saisons. L'équipement d'été se compose de "katade", des bols de 5cm de haut de de 12 cm de large dont le but est de refroidir plus rapidement la température de l'eau. En automne et en hiver, le thé est servi dans de grands bols plus étroits "irabo"qui concervent la chaleur.
Le maître et ses invités prennent place autour d'une table à thé basse puis se saluent mutuellement en s'inclinant mains jointes. L'hôte commence par découvrir les ustensiles à thé protégés par une serviette, ces derniers restant constamment sur la table. Il verse de l'eau dans une théière, puis de la théière dans les tasses afin de rincer et réchauffer les accessoires. Une nouvelle mesure d'eau est mise dans le versoir. Le thé (oolong en général) est déposé dans la théière avec une cuillère en bois puis recouvert avec l'eau du versoir qui sera très rapidement vidée. Cette opération a pour but de rincer les feuilles de thé et de les préparer à l'infusion qui va suivre. L'eau qui chauffait les tasses est également jetée. L'hôte procède à une première infusion d'une minute. Il verse délicatement celle-ci dans les tasses tour à tour en petite quantité afin que chaque tasse ait la même intensité de liqueur.
Une fois le Darye terminé, les tasses reviennent vers le maître de cérémonie. La théière est vidée de ses feuilles de thé. Les tasses et la théières sont lavées, reposées sur la table à thé et recouvertes du tissus. L'hôte et ses invités se saluent à nouveau mains jointes.
Merci pour toutes ces informations :)
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