mercredi 27 mars 2013

GYOKURO MIKOTO BIO DE HONORIS CAUSA


     Le Gyokuro, thé vert vert japonais signifiant "rosée précieuse" est, comme nous l'avons déjà vu avec celui de la maison Tamyura, un thé précieux pour la population Japonaise. Sa récolte ayant lieu uniquement une fois par an au printemps, elle doit être faite avec le plus grand soin afin d'obtenir un thé de la meilleure qualité qui soit.


Le gyokuro de la maison Honoris Causa est un thé bio cultivé  à Kagoshima dans la région de Kirishima sur l'île de Kyushu. C'est sur cette île que sont cultivés les plus beaux thés verts Japonais. Les meilleures plantations sont situées autour de de la région de Kirishima. Son sol volcanique apporte les minéraux nécessaires aux théiers tandis que le ciel et sa couverture nuageuse suscite une hygrométrie parfaite. En raison du relief escarpé, les plantations sont éparpillées un peu partout sur les pentes montagneuses.


Le gyokuro Mikoto de la maison Honoris Causa est une variété bio qui traditionnellement se voulait dédiée à l'Empereur "Mikado".
Début Avril, soit environ 3 semaines avant la récolte, les théiers sont ombragés de toiles grillagées afin de les priver de lumière et ainsi définir le caractère du thé en réduisant la photosynthèse.De ce fait, la teneur en chlorophylle va augmenter et la teneur tannique va considérablement diminuer. Ce thé est également très riche en acides aminés à l'origine de sa douceur sucrée. Cet ombragement procurera au thé son goût si particulier, l'unami qui signifie littéralement, goût du bien- être.
La cueillette s'effectue ensuite fin avril et uniquement à la main. Seules les feuilles les plus tendres des premiers jours du printemps sont précautionneusement  ramassées.

Les feuilles du gyokuro Mikoto sont brillantes, d'un vert émeraude et finement roulées.


Après avoir fait bouillir mon eau et refroidie 4 à 5 minutes qu'elle descende à une température de 50°, je dépose environ 3 doses de thé au fond de mon kyusu et laisse ainsi infuser durant deux minutes.


Une puissante odeur marine se dégage déjà de la théière.










Je suis assez surprise je l'avoue par la couleur verte légèrement orangée du gyokuro. J'en étais restée à la couleur très vert anis du gyokuro tamayura.
En bouche, la texture est onctueuse, ronde et légèrement iodée. Ce thé est très vivifiant !


Le gyokuro qui souvent est qualifié "d'expresso" du thé vert porte bien son sobriquet car son goût très puissant en fait un thé difficile à consommer quotidiennement.
En même temps, si  nous consommions un grand champagne tous les jours l'apprécierons-nous à sa juste valeur ? Je pense que pour savourer un produit de qualité, il faut juste choisir le bon moment !

Vous pouvez retrouver ce gyokuro Mikoto dans la boutique Honoris Causa: http://www.honoriscausa.fr/fr/thes-verts-du-japon/168-gyokuro-mikoto.html



dimanche 17 mars 2013

WULONG ROU GUI DE LA MAISON THEODOR

    
      Il y a quelques mois déjà, j'ai eu l'extrême joie de rencontrer Monsieur Guillaume Leleu, fondateur de la Maison Theodor. Au cours de nos discussions théinées, monsieur mon mari a confié à Guillaume avoir un peu de mal avec les wulong. Guillaume lui a alors promis qu'avec le thé qu'il allait lui faire découvrir, son avis allait changer. Ce n'était pas peu dire car en plus de l'avoir conquis, je l'ai été moi aussi. Résultat, l'échantillon terminé, une commande s'imposait !

Le wulong en question est un Cassia oolong Rou Gui de Chine. Il provient de la province du Fujian dans le district de WuYi où les théiers poussent toujours à l'état sauvage et produisent des thés de grande qualité. Sa culture a lieu sur les pentes rocailleuses des 99 grandes roches escarpées à une altitude située entre 300 et 400 mètres. Les théiers poussent sur des sols très pauvres et rocailleux où le climat est brumeux, frais (en moyenne 17°c toute l'année) et surtout faiblement ensoleillé. Ils se nourrissent exclusivement de sédiments particulièrement riches.
Le Rou Gui est connu comme étant l'un de cinq théiers les plus recherchés des monts WuYi parmi lesquels nous trouvons également le Da Hong Pao. Sa récolte a lieu principalement en Mai à cause de l'altitude qui nécessite une certaine prudence.

A sec, les feuilles de ce oolong oxydé à 40% sont torsadées et de couleur marron foncée. Les arômes dégagés par ces dernières sont délicatement boisés. avec je trouve une pointe d'astringence


Plusieurs façons de le préparer sont possibles. En fonction de mon humeur, je l'infuse soit en gaiwan soit en théière de Yixing. Aujourd'hui j'ai opté pour la seconde solution.


Après avoir rempli et vidé une première fois de l'eau dans ma théière afin de la préparer, j'y dépose 7 grammes de Rou Gui. Je referme la théière pour que le thé commence à s'imprégner de la chaleur le temps de faire chauffer l'eau à 90°c. Mes feuilles ont maintenant  3 minutes trente pour se libérer de leurs arômes.
Une fois dans la tasse, la liqueur orangée dégage un parfum boisé mais plus doux que celui des feuilles sèches. Sa texture ronde et crémeuse remplie la bouche d'une attaque boisée suivie de sublimes saveurs de fruits compotés avec une persistance qui évolue vers des notes plus épicées  (cannelle) voire torréfiées.


De part  sa puissante palette aromatique, le rou gui supporte plusieurs infusions. Il suffit dans ce cas de contrôler le temps d'infusion en l'augmentant progressivement. Personnellement, je l'infuse deux à trois fois pas plus.


Je remercie Guillaume de nous avoir permis, à Monsieur et moi-même, de découvrir ce thé des Roches sans quoi j'en serais peut être restée aux milky oolong très bons certes, mais aussi très différents.

J'oubliais de préciser que comme beaucoup de thés en Chine et aux Japon, les thés WuYi sont considérés par la médecine traditionnelle chinoise comme un remède contre les maux d'estomac des personnes fragiles. Non seulement ils n'empêchent pas de dormir mais en plus ils sont bons pour la santé alors pourquoi se priver ?