dimanche 17 mars 2013

WULONG ROU GUI DE LA MAISON THEODOR

    
      Il y a quelques mois déjà, j'ai eu l'extrême joie de rencontrer Monsieur Guillaume Leleu, fondateur de la Maison Theodor. Au cours de nos discussions théinées, monsieur mon mari a confié à Guillaume avoir un peu de mal avec les wulong. Guillaume lui a alors promis qu'avec le thé qu'il allait lui faire découvrir, son avis allait changer. Ce n'était pas peu dire car en plus de l'avoir conquis, je l'ai été moi aussi. Résultat, l'échantillon terminé, une commande s'imposait !

Le wulong en question est un Cassia oolong Rou Gui de Chine. Il provient de la province du Fujian dans le district de WuYi où les théiers poussent toujours à l'état sauvage et produisent des thés de grande qualité. Sa culture a lieu sur les pentes rocailleuses des 99 grandes roches escarpées à une altitude située entre 300 et 400 mètres. Les théiers poussent sur des sols très pauvres et rocailleux où le climat est brumeux, frais (en moyenne 17°c toute l'année) et surtout faiblement ensoleillé. Ils se nourrissent exclusivement de sédiments particulièrement riches.
Le Rou Gui est connu comme étant l'un de cinq théiers les plus recherchés des monts WuYi parmi lesquels nous trouvons également le Da Hong Pao. Sa récolte a lieu principalement en Mai à cause de l'altitude qui nécessite une certaine prudence.

A sec, les feuilles de ce oolong oxydé à 40% sont torsadées et de couleur marron foncée. Les arômes dégagés par ces dernières sont délicatement boisés. avec je trouve une pointe d'astringence


Plusieurs façons de le préparer sont possibles. En fonction de mon humeur, je l'infuse soit en gaiwan soit en théière de Yixing. Aujourd'hui j'ai opté pour la seconde solution.


Après avoir rempli et vidé une première fois de l'eau dans ma théière afin de la préparer, j'y dépose 7 grammes de Rou Gui. Je referme la théière pour que le thé commence à s'imprégner de la chaleur le temps de faire chauffer l'eau à 90°c. Mes feuilles ont maintenant  3 minutes trente pour se libérer de leurs arômes.
Une fois dans la tasse, la liqueur orangée dégage un parfum boisé mais plus doux que celui des feuilles sèches. Sa texture ronde et crémeuse remplie la bouche d'une attaque boisée suivie de sublimes saveurs de fruits compotés avec une persistance qui évolue vers des notes plus épicées  (cannelle) voire torréfiées.


De part  sa puissante palette aromatique, le rou gui supporte plusieurs infusions. Il suffit dans ce cas de contrôler le temps d'infusion en l'augmentant progressivement. Personnellement, je l'infuse deux à trois fois pas plus.


Je remercie Guillaume de nous avoir permis, à Monsieur et moi-même, de découvrir ce thé des Roches sans quoi j'en serais peut être restée aux milky oolong très bons certes, mais aussi très différents.

J'oubliais de préciser que comme beaucoup de thés en Chine et aux Japon, les thés WuYi sont considérés par la médecine traditionnelle chinoise comme un remède contre les maux d'estomac des personnes fragiles. Non seulement ils n'empêchent pas de dormir mais en plus ils sont bons pour la santé alors pourquoi se priver ?







1 commentaire:

  1. Je viens tout juste de déguster une tasse de ce Rou Gui. Mon palais s'habitue petit à petit à ce Oolong tellement différent de ce que je bois d'habitude ! et j'aime bien :)

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